La jeune Abigail a vécu une enfance des plus normale. Il n’y a pas eu de créatures, pas de meurtres, d’accidents de voitures. Non, rien de tout cela. Bien au contraire. Fille unique, elle a bénéficié de tout l’amour de ses deux parents rien que pour elle. Et si autrefois certaines langues de vipères disaient qu’elle allait devenir une jeune femme capricieuse et pourrie gâtée, elles avaient eu tort. Abigail avait tout pour elle, elle n’était pas vilaine à regarder, était intelligente et était vouée à réussir sa vie. A l’école, même si ses résultats restaient moyens elle n’en était pas moins intelligente, bien au contraire et quelques petites habitudes firent leur apparition à cette période. En effet, la jeune fille avait toujours été observatrice et curieuse, et ce, dès son plus jeune âge, à la plus grande surprise de ses parents d’ailleurs. Et voilà que cette « qualité » la poursuivait. C’est à partir de son entrée au lycée que cela s’accentua, elle analysait ses camarades, leurs réactions et étaient ainsi capable de les comprendre, de les cerner mieux que quiconque. Ainsi, elle pouvait plus facilement se défendre. C’était comme si elle lisait les craintes au sein d’un ado bourru et violent. Elle perçait les carapaces, et malheureusement, cette attitude bien que « protectrice » envers eux, l’empêcha d’avoir de réels amis à qui se confier. Entendez par là, qu’avoir une meilleure amie, Abigail n’a jamais su ce que c’était. Pourtant, cette capacité était des plus intéressante et pratique pour se défendre en société, c’est pourquoi, elle décida de la mettre à profit. Afin d’aider les autres, de comprendre leur mal être, leur désespoir. Elle entama donc les études de psychologie.

Ce petit « défaut », elle l’a toujours mais s’en sert à des fins utilitaires, elle ne s’en est encore jamais servie pour faire du mal à autrui, mais avec ces temps qui courent, peut-être sera-t-elle amenée à le faire. Ce qu’il se cache dans l’ombre ? Elle l’ignore totalement et ne semble pas s’y intéresser, mais nul doute que si elle faisait face à une créature ou à un démon, un jour, sa curiosité l’emporterait, et surtout, son envie de cerner les choses… On ne peut pas dire qu’elle ait été chanceuse en amour mais elle a tout de même réussie à avoir quelques aventures, sauf que celles-ci se sont toutes finies de la même façon : ils se sont tous tirés. Pourquoi ? Parce qu’elle lisait trop bien en eux. Abigail est forte, et même si elle a pleuré lors du départ de son premier amour, elle ne se laisse pas démonter pour autant. Indépendante, elle continue ses études avec acharnement, mais les choses pourraient bien changer… Qui sait ?

Le jeune Aymes Caden Gray n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, et la vie n’a pas été des plus faciles, ah ça non, c’est sûr. Durant toute son enfance, le jeune Gray manqua de la présence d’un père à ses côtés. Celui-ci passait le plus clair de son temps à travailler afin de subvenir aux besoins de son fils unique, sa femme étant décédée en lui donnant la vie. Et il est inutile de préciser que la vie sur la cote Est des Etats-Unis n’était pas évidente. N’ayant pas les moyens de partir vers des petites villes, la famille Gray restait donc aux alentours de New York, tentant de s’en sortir. Comme tous les autres garçons de son âge, Aymes alla à l’école et fit de son mieux pour réussir, son paternel mettant un point d’honneur à ce qu’il devienne un grand, qu’il devienne fort et surtout, qu’il réussisse sa vie comparé à lui. Autant dire qu’il avait un sacré poids sur les épaules le petit Gray. Mais il le fit sans broncher, et même si c’était dur, si la différence de moyens fut flagrante auprès de ses camarades, Aymes se battit jusqu’au bout, pour la plus grande fierté de son père. Le jeune Gray était sur le départ pour l’université lorsqu’un drame se produit. Son père, ce père dont il n’avait pas toujours pu profiter eut un accident à sont travail. Un accident qui lui coûta la vie. Aymes qui avait le strict minimum pour payer son université ne put continuer alors il dût ruser. Il bossa pendant quelques temps en tant que barman, et à côté il se débrouilla pour suivre les cours et subvenir à ses besoins. Mais il était évident que la chose était compliquée. A l’âge de 22 ans, il en apprit plus que ce qu’il ne voulait. En rentrant du travail, une nuit, il tomba sur un « règlement de compte ». Il n’était pas à New York non, il avait quitté la ville pour ses « études » et se trouvait dans une ville plutôt moyenne près de la Pennsylvanie. Visiblement, une femme venait récupérer son dû auprès de l’homme qui ne cessait d’hurler pour il ne savait quelle raison. C’est par hasard, qu’Aymes rencontra un Crossroad Demon. L’homme après qui la femme en avait s’enfuit, et des grondements de chiens se firent entendre, mais cela n’alarma pas le jeune Gray. Le Démon se tourna, il avait senti la présence du jeune homme, et ainsi commença une longue… Très longue discussion. Une tentation extrême. Aymes n’y crut pas, mais le démon rétorqua : « Alors, embrasse-moi et tu verras si je mens… ». Le jeune Gray pensait qu’il ne risquait rien d’essayer, alors il l’embrassa, scellant un deal sans même le savoir réellement. Le lendemain, tout bascula, il reçut la visite d’un notaire lui annonçant qu’il héritait d’une somme affolante et d’une entreprise prisée à succès, un héritage dû au décès d’un soit disant oncle de la famille. Aymes n’y crut pas ses yeux, et c’est ainsi qu’il se retrouva à la tête d’une grande entreprise, riche comme crésus.

Cela fait maintenant 3 ans qu’il dirige la société d’une main de maître, lui-même n’aurait cru pouvoir le faire. Il put se permettre d’étudier à côté, afin d’en apprendre toujours un peu plus. Son attitude changea, il en oublia jusqu’à la pauvreté et ses anciennes habitudes. Le monde de la richesse s’offrait à lui et il croquait la vie à pleines dents, mais voilà… Récemment le Crossroad Demon vint mettre les points sur les « i », venant voir si son jeune protégé était satisfait de « la magie ». Elle lui annonça alors le revers du décor, et les petites lignes d’un contrat invisible, ou du moins… Gravé sur sa peau mais invisible à l’œil nu, l’œil humain du moins… Aymes déchanta, et c’est ainsi qu’il apprit que non, décidément il y’avait des choses surnaturelles dans la noirceur de la nuit… Il accepta sa condition. Il lui restait 7 ans à vivre, il se devait de profiter alors…

Depuis, le jeune gray se renseigne, cherche à en apprendre un peu plus sur ces « démons », car au début il ignorait de quelle race était « cette femme ». Il a apprit récemment l’existence de chasseurs et compte bien leur demander de l’aide, quitte à dépenser une fortune. Le pauvre est loin de savoir que l’on ne peut annuler un deal…

Blackstone. Un nom qui en jette. Un nom qui fait classe, mais un nom maudit aussi… La jeune Kenzie est la dernière d’une famille de 3 enfants. Des parents aimants et deux frères stupides mais qui l’aimaient pourtant à en crever. Elle avait donc tout pour être heureuse, et à cette époque elle l’était. Intelligente et souriante, Kenzie réussissait dans chaque domaine et elle aimait sa vie comme jamais personne ne l’aurait pu. Mais… Comme il fallait toujours un mais… Ce petit bonheur bascula un jour de camping en forêt. C’était leur récompense, à elle et à ses frères pour avoir réussi leur année scolaire respective. Et comme la famille adorait la randonnée, leurs parents avaient décidés de leur faire une surprise en les emmenant camper. Les jeunes étaient tous fous. La jeune Blackstone avait alors 16 ans et pour elle, cette sortie était une grande aventure, elle qui aimait les histoires passionnantes avait l’impression d’en vivre une en chair et en os. La première nuit se passa sans la moindre encombre. Histoires effrayantes, feu de camp et chamallow grillés, on ne pouvait rêver mieux. C’est le deuxième jour que les choses changèrent, et le petit monde si joyeux de Kenzie se transforma en un véritable cauchemar. Tout se résuma à un grondement. Un seul, et une ombre. La jeune fille ne vit jamais la créature. Tout ce qu’elle vit c’est ses deux frères se faire emporter, sa mère tomber au sol les yeux grands ouverts puis elle ne sentit qu’une atroce douleur au niveau de son dos et s’évanouit. Lorsqu’elle se réveilla à l’hôpital, elle ne trouva que son père à côté d’elle et était persuadée qu’il ne s’agissait que d’un cauchemar. Et pourtant, le visage pâle de son paternel et les larmes séchées lui prouvèrent que non, elle n’avait pas rêvé…

Kenzie pleura pendant des jours avant de finalement reprendre le dessus. Les autorités recherchèrent ses deux frères pendant plusieurs jours également, mais aucune trace d’eux ne fut trouvée, alors ils furent considérés comme morts. Ne restait plus que de la famille Blackstone : deux éléments. Le père et la fille. Ils se jurèrent de veiller l’un sur l’autre, et de ne pas se laisser abattre, c’en est même devenu leur serment. Son père tint jusqu’à ses 21 ans, puis il lâcha prise, se perdant dans l’alcool. Il ne se remettait pas de cette perte. Jamais ils ne retournèrent camper dans les bois, ou faire de la randonnée. Kenzie continua ses études mais elle n’aspirait plus à devenir une grande dame, non. Elle voulait se contenter de peu de choses. Car la vie, était le plus précieux des cadeaux. Et elle le savait. Elle devint barmaid dans un club/bar, lorsqu’elle ne vivait pas dans son petit appartement, elle rendait visite à son père, s’occupant de lui, ne cessant de lui dire de se soigner, que l’alcool ne l’aiderait pas. Et au fond, elle avait peur de le perdre. Mais malgré tout cela, elle continue de se battre, et de croquer cette vie, à pleines dents. Pour ce qui est de la créature qui les a attaqués ce jour-là, elle ne croit pas en la thèse d’un grizzly, les marques qui se trouvent dans son dos en sont la preuve, mais elle les cache, comme elle peut, elle a mené son enquête et pense savoir que certaines choses se cachent dans les ténèbres. Elle ne cerne pas encore très bien les choses, mais travaillant dans un bar, il y’a de fortes chances pour qu’elle tombe sur un chasseur, un jour…

NOAH L. MATTEWS ۞ ft hayden christensen :
Kenzie l'a rencontré sur son lieu de travail. Elle l'avait trouvé dans un piteux état d'ailleurs. Il n'avait cessé de réclamer verre après verre, si bien que lorsqu'elle jugea qu'il s'était assez saoulé, Kenzie arrêta tout simplement de le servir. Cela ne plu pas à Noah qui protesta mais la jeune femme sut mettre les points sur les "i". Elle se montra ferme avec lui, plus de boisson ce soir-là, puis elle avait rapidement balayé ce masque de fermeté pour lui sourire gentiment. Ce soir-là, pour la première fois depuis longtemps, Noah se confia plus ou moins à quelqu'un. Il parla rapidement du décès de sa famille, mais il ne dit rien d'autre sur le surnaturel. De son côté, Kenzie doit admettre que Noah a un bon fond, et elle l'apprécie. Une amitié pourrait belle et bien naître si le jeune homme se décidait à repasser dans son bar... Bah oui, après avoir décuvé, le jeune Mattews s'en est voulu et depuis, il hésite à remontrer son visage dans cet endroit...

L’enfance du petit Jason n’a pas été de tout repos. A vrai dire, la majeure partie du temps il a dû se débrouiller seul, tant ses parents lui prêtaient à peine attention. Très tôt il donc dû se prendre en main, mais de là à dire qu’il fila toujours droit… Sa vie n’était pas simple, mais il allait à l’école comme tous les enfants de son âge, et à la plus grande surprise générale il se débrouillait plutôt bien, et sa réussite scolaire était toute tracée. Le petit Scott y crut pendant de longues années, jusqu’à ce qu’il n’atterrisse au lycée et que les choses se dégradent… Ce n’était pas foncièrement sa faute, mais l’ambiance à la maison était des plus critiques. En effet, ils ne lui paieraient pas ses études supérieures, il finirait comme chacun des membres de la famille : il serait un citoyen moyen. « Tu feras un métier utile et certainement pas avocat ou que sais-je encore. C’est pour les chiffes molles ! » Avait hurlé son père. Sa mère, elle, préférait rester en dehors de ça, assise dans le canapé du salon. Ce jour-là marqua une brisure au sein de la « famille ». Tout du moins, elle ne fit que s’agrandir. Les rêves de Jason venaient d’être anéantis en une seule phrase. Ce soir-là, il quitta le domicile familial et n’y remit plus jamais les pieds. Sa première année de lycée étant payée, il vécut pendant plusieurs mois chez sa petite amie du moment qui l’accueillit sans rechigner, elle ne souhaitait que l’aider et croyait en ses rêves. Mais quelque chose au fond du jeune Scott était mort. L’envie de se battre venait d’être considérablement ébranlée. Alors la déchéance commença. Jason se laissa petit à petit dépérir, perdant de son efficacité en cours, se noyant dans l’alcool ou encore les cigarettes, il a même testé la drogue à un moment. Il devint tout ce que sa petite amie détestait et celle-ci finit par le laisser tomber également. Il ne l’en blâma pas, même si la séparation fut des plus cinglante et violente (uniquement par les mots). En attendant sa majorité, il finit par être placé en famille d’accueil après être passé par une cure de désintoxication et par de nombreux services de « l’enfance ». Il avait 18 ans.

Cette famille d’accueil fut, à sa plus grande surprise, une véritable bouffée d’air frais, et il toucha un peu à un bonheur qu’il ne pensait pas existant. Il reprit des études grâce à ses parents de substitution mais il ne devint jamais un grand avocat ou autre, non, il se découvrit une certaine passion pour la cuisine, grâce à ce père de remplacement, et il suivit cette voix là. Inconsciemment, il faisait ce que son géniteur lui avait dit, il faisait un métier « utile ». Lorsqu’il fut assez grand pour quitter le nouveau domicile familial, il s’en alla, aidé par cette famille et il leur promit de leur donner des nouvelles en échange. Pour lui, ils étaient ses sauveurs. Il fut embauché à l’âge de 22 ans dans un petit restaurant et il s’y plaisait bien. Malheureusement il ne put réellement arrêter la cigarette, ce tic est donc toujours bel et bien présent chez lui. Ayant tendance à rester solitaire, il put tout de même se vanter de quelques conquêtes amoureuses mais il restait un solitaire dans l’âme, et surtout, il restait indépendant.

Aujourd’hui, il a 26 ans, il ne travaille plus dans ce restaurant devenu miteux, non, il rêve de voyage, de road-trip à travers les Etats-Unis, d’une vie à l’image de ce Sal, personnage de ce cher Jack Kerouac. Son envie de voyage est si grande qu’il passe le plus clair de son temps à traîner dans les rues après le travail, ou même pendant… En attendant, il économise un peu, dans l’espoir de se trouver une voiture. Dès qu’il l’aura, il s’en ira sans le moindre remord. Car oui, même s’il ne travaille plus dans ce restaurant, il en a trouvé un autre, c’est bien connu, il y’en a plein les rues ! Ce que Jason ignore, c’est qu’en secret, il demeure l’objet de convoitise de certains Crossroad Demons. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a des envies, des rêves, et qu’il est plus ou moins vulnérable…