La route... Quand je roule des fois, je me sens bien, surtout des nuits comme celle-ci. Pas de nuage dans le ciel, les étoiles à pertes de vue et personnes pour me gâcher le plaisir. Sur cette route déserte, je me sens en paix. Je ne pense presque plus à la chasse, la vengeance et toutes ses choses qui en générales, m'obsède. Je crois d'ailleurs que c'est pour ça que nous les chasseurs on est constamment sur la route. On roule pendant des heures en sachant que pendant ses moments qui ne durent qu'un bref instant, notre travail si pénible et si rarement récompensé, on ne se préoccupe plus de rien en dehors de la route, la route et rien d'autre. Pas de monstre, de démon, quand on est dans notre voiture on ne pense plus vraiment à eux. En tout cas, moi c'est comme ça que je le vis. Pour d'autre personne c'est peut-être différent, mais pas pour moi. Par moment, je m'arrête sur la route, je me mets sur le côté, je m'installe sur le toit de ma voiture en observant le ciel et je me mets à penser... A ses moments-là, je pense généralement à des choses banales et d'autre un peu plus spirituel... Des fois c'est des questions de religions par exemple... Mais souvent, c'est des questions de bouffe... Il m'arrive parfois de penser aussi à ma famille, je me demande s'ils ont réussi à se retrouver là-haut... Mais souvent quand je pense à eux, mon plaisir redescend... Car, je pense aussi à ceux qui les ont massacrés et cela me fout dans une rage folle.
Enfin bref, aujourd'hui ce n'est pas de ça qui s'agit... Me voilà bien sûr la route, la nuit et l'esprit un peu rêveur, mais ce petit moment ne dura pas longtemps. Paf, une explosion et voilà ma roue droite qui crève... Je me retrouve alors avec une roue en moins à quelques mètres d'un carrefour au milieu de nulle pars. Je sors donc de ma voiture et avec une lampe de poche j'observe les dégâts... Un clou, un clou de la taille de mon pouce, voilà ce qui à crevé mon pneu, ma première réaction a été évidemment de dire :
Bordel de... Fait chier... Mais qui laisse traiter des trucs de cette taille au milieu de nulle part... J’ai l’impression de rêver.
Que je rêve ou pas, je savais une chose, j’allais devoir changer de pneu, un travail des plus chiants m’attendait en plus la nuit en pleine cambrousse, on voit à peine plus loin que le bout de son nez. Toujours est-il que je fis de mon mieux pour finir le boulot rapidement. Je ne sais pas pour les autres, mais moi je ne trouve pas ça drôle de tripoter une voiture... Encore moins quand c’est la nuit. Enfin, après un long moment à me casser la tête, je finis par remettre cette satanée roue. Mais en récompense j’avais les mains et le visage dégueulasse... Enfin, je ne pouvais pas vraiment le voir, mais je le sentais. Sans doute qu’il était temps aussi de lui donner un bon coup de lavage... Je pris donc un vieux chiffon qui trainait dans le coffre et qui devait être presque aussi sale que mes mains... Mais bon, dans le noir, je ne voyais pas grand-chose. Ensuite, je pris une bière à l’arrière de ma voiture pour doucement me désaltéré un peu...Cela me fis du bien de boire un petit coup après un peu d’effort, mais alors que je consommais ma boisson, je vis comme quelques choses approcher ou plutôt quelqu’un s’approcher...
La porte entre ouvert, glissant mon bras vers mon sabre. Quelques instants plus tard, je pouvais voir que l’ombre qui s’approchait de moi était une jeune femme en tout cas en apparence. Car je savais que des fois sur les routes, les rencontres ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. Observant cette jeune femme, la main à quelques centimètres de mon sabre je dis :
Bonsoir mademoiselle... Que fais une jeune femme seul comme vous ici, au milieu de la nuit ? Vous ne savez pas que c'est dangereux ?
Qu'allait-elle me répondre, je pouvais me le demander, mais surtout je restais prudent et méfiant, je ne voulais pas prendre le moindre risque.
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